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Téléphonie au Burkina : Plus de 48 burkinabè sur 100 disposent d’un téléphone

mercredi 19 septembre 2012

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L’autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) a sacrifié à la tradition le 17 septembre 2012, en remettant son rapport d’activités 2011 au premier ministre. Au 31 décembre 2011, le parc d‘abonnés fixes et mobiles était de 7 823 629, soit un taux de croissance de 33,69% et une télédensité de 48,15 téléphones pour 100 habitants pour une population estimée à 16 248 558 d’habitants à la même date. Si la téléphonie mobile connait une croissance dynamique et soutenue, la téléphonie fixe quant à elle poursuit sa dégringolade. Elle est de -1,69% par rapport à l’année 2011.


Le parc d’abonnés fixes est passé de 143 963 au 31 décembre 2010 à 141 529 en 2011. Depuis 2009, on assiste également à une baisse du nombre de villes et localités couvertes par le réseau ONATEL malgré l’utilisation de la technologie CDMA dont « le déploiement est simple et rapide avec un rayon de couverture important ». Seulement 51 villes et localités ont été couvertes au cours de l’année 2011. Si le parc filaire est en décroissance, le parc CDMA quant à lui a enregistré un taux de croissance de 6,38%. Ainsi, le nombre d’abonnés est passé de 55 077 en décembre 2010 à 58 595 au 31 décembre 2011.

Mais depuis la fin de l’année 2008, on assiste à une décroissance du parc fixe en général. Le taux de croissance global est passé de 26,90% en 2008 à 2,90% en 2009 ; -5,57% en 2010 et -1,69% pour l’année 2011. Selon le rapport de l’ARCEP, « cette situation peut se justifier par les difficultés rencontrées par la clientèle qui sont liés notamment aux dérangements intempestifs et à la lenteur de relève de ces dérangements ».

Au cours des années 2000, on avait assisté à une ruée vers les télécentres privés. Mais une ruée de très courte durée. Les différentes actions mises en œuvre par l’ONATEL pour la promotion des télécentres n’ont pas produit les effets escomptés. La faute aux réseaux mobiles, sans doute.

Téléphonie mobile : la croissance continue

Depuis 2000, les trois opérateurs mobiles GSM (Telmob, Telecel et Celtel devenu Airtel) se partagent le marché de la téléphonie mobile au Burkina. Ce marché est caractérisé par son dynamisme et sa croissance soutenue marquée par une rude concurrence avec des « offres diversifiées et des tarifs relativement bas ou promotionnels ».
Au 31 décembre 2011, l’ensemble des opérateurs mobiles totalisaient un parc de 7 682 100 abonnés, soit une croissance annuelle nette de 1 194 250 et relative de 34,58% par rapport à l’année précédente. La télédensité du mobile s’établit ainsi à 47,28 lignes pour 100 habitants.

Au cours de l’année 2011, Airtel Burkina Faso a étendu son réseau mobile à 55 nouvelles villes et localités. Le nombre de ses abonnés au 31 décembre 2011 était de 3 014 640, soit une croissance de 41,42% et une télédensité de 18,55 téléphones pour 100 habitants.
La société Telecel Faso « continue d’intensifier ses actions de développement afin de combler le retard de déploiement de son réseau sur tout le territoire national », soutient le rapport du régulateur. Au cours de l’année 2011, elle « a entrepris des actions de densification de son réseau et a couvert 51 nouvelles localités ».

Le nombre de ses abonnés est de 1 696 655, soit une croissance de 43,86% avec une télédensité de 10,44 téléphones pour 100 habitants. Cette croissance peut s’expliquer par l’offensive commerciale menée par Telecel Faso ces deux dernières années.
La société Telmob a, au titre des obligations de couverture du territoire, étendu son réseau à 71 nouvelles localités au cours de l’année 2011. Son parc d’abonnés s’établissait à 2 970 805, soit une croissance de 23,94% et une télédensité de 18,28 téléphones pour 100 habitants.

Les données ci-dessus montrent dans l’ensemble une extension des réseaux des opérateurs par l’élargissement des zones de couverture et l’évolution des parcs d’abonnés desdits opérateurs. Toutefois, « les obligations de déploiement des réseaux sur l’ensemble du territoire national ainsi que les axes routiers ne sont pas totalement satisfaites par chacun des opérateurs conformément aux cahiers des charges ». Mais avec la sanction pécuniaire infligée aux trois opérateurs mobiles GSM en 2012, il y a lieu d’espérer qu’ils feront des efforts dans le respect des cahiers des charges pour le bonheur du consommateur final. En attendant, il a des soucis à se faire sur la qualité des services offerts.

Moussa Diallo

Faso-tic.net