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Mêmes difficultés pour les journalistes burkinabè et maliens

lundi 19 octobre 2009

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Le Réseau d’initiatives de journalistes (Rij) avec l’appui du service allemand de développement (DED), du ministère délégué chargé de la coopération régionale et de la société des mines et carrières (Somica) est allé à la rencontre des acteurs de l’univers médiatique malien. C’était dans le cadre d’un voyage de presse au Mali, qui a duré du 2 au 12 octobre 2009.


Du 2 au 12 octobre 2009, des membres du Réseau d’initiatives de journalistes (Rij) ont séjourné, sur le territoire malien, dans le cadre de leur sortie de production sous régionale. Ce fût l’occasion pour les journalistes du Burkina d’aller à la rencontre des acteurs des médias du Mali, pour échanger sur leurs conditions de travail respectives. Ainsi, la délégation du Rij, composée d’une dizaine de personnes a pu visiter L’Essor, le quotidien public malien et la maison de la presse du Mali.

L’Essor, le plus vieux quotidien d’Afrique de l’ouest, selon son directeur, a été créé en 1961. C’est une publication de l’Agence malienne de presse et de publicité (Amap) qui, elle, est née en 1947. En plus de L’Essor, l’Amap possède deux agences, une de presse qui dispose d’une cinquantaine de correspondants à travers tout le Mali et une de publicité qui détient la régie publicitaire de l’Office de la radio télévision du Mali (ORTM). C’est de cette dernière activité que, selon Souleymane Drabo, son directeur général, l’Amap, qui est un établissement public à caractère administratif « tire la majeure partie de ses ressources financières pour soutenir les domaines déficitaires comme l’agence de presse et le quotidien ».

La maison de la presse du Mali a, quant à elle, vu le jour en 1996, grâce à une initiative de l’Association des éditeurs de presse privée (Assep), suite à la 2e journée de l’information et de la communication au Mali. C’est un centre multimédia qui met l’accent sur la formation, le perfectionnement et la professionnalisation des journalistes. Il est géré actuellement par un comité de pilotage présidé par le journaliste Makan Koné.

La délégation du Rij a également visité la chaîne de télévision Africable et la radio privée Kledu et s’est entretenue avec des journalistes de Ségou, la deuxième ville du Mali. De toutes ces rencontres, il est ressorti que ce sont les mêmes difficultés que connaissent généralement les médias africains. C’est-à-dire le manque de ressources financières et humaines, la difficulté pour les journalistes à vivre de leur métier et l’absence de cadre adéquat pour eux, pour échanger sur la profession.

Aux dires de Makan Koné, il existe au Mali, environ 300 journaux dont une dizaine de quotidiens sur les 65 qui paraissent régulièrement. Le président du comité de pilotage de la maison de la presse du Mali a aussi précisé que la convention collective, en ce qui concerne les journalistes, a été signée le 26 mars 2009, mais que son application n’est pas encore effective.

Kpénahie Traoré

Fasozine