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TIC : Le G-Cloud officiellement lancé au Burkina Faso

vendredi 13 novembre 2015

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La révolution numérique est en marche au Burkina Faso, premier pays en Afrique de l’Ouest à mettre en œuvre la technologie du Cloud. G-Cloud (Government Cloud), c’est le nom du projet "ambitieux" piloté par le ministère du développement de l’économie numérique et des postes via l’Agence national de promotion des TIC (ANPTIC). Il vise à augmenter la connectivité au profit de l’administration publique, du secteur privé et des citoyens. Son lancement est intervenu ce jeudi 12 novembre 2015 au cours d’une cérémonie patronnée par le Premier ministre Yacouba Isaac Zida.

La gestation du projet remonte à un peu plus d’un mois. Dès la mise en place de la transition, les autorités de commun accord avec le royaume du Danemark ont accéléré le processus, convaincus que "l’avenir est dans les nuages". A présent, G-Cloud est lancé. De l’avis des professionnels, ce projet "ambitieux" permettra à l’administration de mutualiser ses ressources et de rationaliser ses opérations. Tout ceci permettra, selon le ministre Nébila Yaro, de stimuler la croissance économique et développer des services publics numériques pour les citoyens.

C’est donc une révolution électronique que le Burkina Faso vient d’amorcer. Afin d’assurer sa mise en service d’ici à 2017, le travail des opérations de déploiement du réseau et des infrastructures a été confié à l’entreprise danoise Alcatel-Lucent. Au lancement officiel des travaux du projet par le premier ministre Yacouba Isaac Zida, plusieurs professionnels nationaux et étrangers des TICS étaient présents. Le ministre Nébila YARO en a profité pour inaugurer un peu plus tard le siège de l’ANPTIC que dirige Alfred Sawadogo.

Avantages du G-Cloud

Tout comme le premier, l’ambassadeur danois, Bo Jensen, croit qu’avec le G-Cloud, "plus rien ne sera comme avant". Pour lui, c’est un puissant levier de développement qui va révolutionner le e-commerce, la télémédecine, la formation en ligne pour les étudiants et les fonctionnaires. A l’en croire, l’efficacité, la transparence, la réduction de la corruption à travers la fourniture des services en ligne, l’amélioration du climat des affaires seront reconnus à l’administration publique. Le diplomate danois espère que le projet va également "renforcer la redevabilité du gouvernement envers la société civile et le public en général".

Le G-Cloud se présente aussi comme une solution pour les entreprises qui, en plus de vouloir rentabiliser les investissements, cherchent à limiter les coûts d’exploitation.
Sur le plan économique, le G-Cloud permettra de créer, à en croire le Premier ministre, 1000 emplois durant sa phase d’implémentation qui durera 27 mois ; et 300 à 500 autres emplois permanents à terme.

Financement
G-Cloud est financé à hauteur de 36,5 milliards de Francs CFA (soit 55 millions d’euros) grâce à l’appui du Danemark qui contribue à hauteur de 19 milliards de francs CFA à travers la banque Nordea et l’institution de développement Danida. Les travaux de réalisation seront exécutés par l’entreprise danoise Alcatel-Lucent et pilotés par l’Agence nationale de promotion des TIC.
La construction de la plateforme se fera à travers la mise en place de huit nœuds Cloudband (plateforme de gestion) à Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Ouahigouya, Tougan, Samandeni et Bagré. 513 km de fibres optiques seront déployées pour raccorder environ 400 bâtiments publics dans les chefs-lieux des treize régions.

La nouvelle "base" de l’ANPTIC
En plus du lancement du G-Cloud, une autre cérémonie fut marquée d’une pierre blanche par les professionnels des TIC. Il s’agit de l’inauguration d’un bâtiment flambant neuf qui abrite désormais les services de l’ANPTIC. Haut de trois étages, l’édifice qui se tient sur le Boulevard France-Afrique, comporte cinq directions, dont celle des études et de l’ingénierie ; des systèmes applicatifs ; de l’exploitation et du support technique ; de l’intranet gouvernemental ; enfin de la formation et de la promotion des TIC.
Créé par décret le 7 février 2014, cet établissement public de l’Etat que dirige Alfred Sawadogo, est "le bras opérationnel du gouvernement pour la réalisation des grands projets et programmes TIC".

Herman Frédéric BASSOLE
Photos : Bonaventure PARE
Lefaso.net