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Entrepreneuriat agricole et TIC : Yam-Pukri présente les résultats du projet iDEAL

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vendredi 24 juillet 2020

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Lancé en 2018, le projet Innovation, développement agricole et liens vers le marché pour les jeunes au Burkina Faso (İDEAL - Burkina), qui vise à accélérer l’accès au marché et le développement de l’entrepreneuriat agricole par l’usage des TIC, est à son terme. Répondant à l’appel de l’Association Yam-Pukri, les bénéficiaires se sont retrouvés, ce vendredi 24 juillet 2020 à Ouagadougou, pour la capitalisation du projet et envisager l’avenir.


Finis les tracas pour Rodolphe Zan et la Coopérative des producteurs de volaille (COPROVOL) qu’il dirige. Plus besoin de parcourir 50km pour faire des saisies et imprimer des documents dans la ville de Zorgho. Grâce au projet Innovation, développement agricole et liens vers le marché pour les jeunes au Burkina Faso (İDEAL - Burkina), la coopérative a bénéficié d’un kit informatique qui permet à ses membres d’être plus efficaces et de réaliser des économies de temps et d’argent.

Ils savent également comment bien écouler leurs produits grâce aux nouveaux outils de communication qu’ils ont appris à maîtriser grâce aux formations dispensées toujours par le projet iDEAL. Avec deux millions de francs investis au départ, la coopérative a aujourd’hui un chiffre d’affaires de 25 millions de francs CFA.

200 jeunes agripreneurs bénéficiaires

A l’instar de Rodolphe Zan, ce sont 200 jeunes provenant de 56 coopératives des régions des Hauts-Bassins, de la Boucle du Mouhoun, du Plateau Central et du Centre, qui ont bénéficié du projet iDEAL. Lancé en 2018 et piloté par Yam-Pukri, grâce à l’appui du Centre technique de coopération agricole et rurale basé au Pays-Bas, ce projet vise à vise à accélérer l’accès au marché et le développement de l’entrepreneuriat agricole par l’usage des TIC. Après deux années de mise en œuvre, il arrive à son terme. Ses résultats ont été présentés au cours d’un atelier qui a réuni les bénéficiaires, ce vendredi 24 juillet, à Ouagadougou.

Un projet « modèle »

« Certes le projet est à son terme, mais c’est maintenant que tout commence pour nous. Si nous ne baissons pas la garde, si nous continuons de travailler, je suis sûr qu’ils (partenaires techniques et financiers, ndlr) vont continuer de nous accompagner. iDEAL a été un projet modèle parce que nous avons pu réunir des agriculteurs, des transformateurs, des jeunes dans les coopératives, des développeurs de logiciels qui ne se connaissaient pas. Nous leur avons appris à se connaître et à échanger », s’est réjoui le Dr Sylvestre Ouédraogo, président de l’association Yam-Pukri.

Plus de honte d’être entrepreneur agricole

Pour le chargé du projet, Amos Congo, le bilan des deux années de mise en œuvre est satisfaisant. Les jeunes développeurs d’applications ont compris certaines terminologies du développement rural et appris comment accompagner les agripreneurs, qui, eux, ont reçu des formations en bureautique, en agrobusiness et sur l’utilisation des nouveaux outils de communication tels que Facebook, WhatsApp professionnel et les plateformes de vente en ligne. C’est le cas de AgriData (www.agridata.bf), à travers laquelle le Projet iDEAL a permis aux jeunes d’écouler leurs productions agricoles qui se chiffrent à 7 500 000 F CFA.

« Ces outils ont permis aux jeunes d’écouler leurs produits agricoles. Ils n’ont plus honte de se dire entrepreneurs agricoles, car le secteur rapporte », indique M. Congo. Selon l’équipe de mise en œuvre du projet iDEAL, 63% des agripreneurs formés ont une présence active sur les réseaux sociaux. Certaines pages Facebook atteignent plus de 2 600 abonnées. Près de 40% utilisent les TIC pour vendre leurs produits.

Des difficultés ? Il y en a eu. Et selon Amos Congo, la connexion internet a fait défaut. L’insuffisance de centres multimédia a également obligé les acteurs de mise en œuvre à louer des ordinateurs pour assurer les formations dans les régions.

Pour l’avenir, les acteurs sont en réflexion avec le Centre technique de coopération agricole et rurale pour voir comment pérenniser les acquis et poursuivre les activités. Il n’est d’ailleurs pas exclu une extension du projet dans d’autres pays de la sous-région.

Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.ne
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